mercredi 31 décembre 2008
Carte des collectifs et des expérimentations
Agrandir le plan
mardi 30 décembre 2008
Un autre site à découvrir
lundi 29 décembre 2008
D'autres collectifs dans les environs de Grenoble
Education : les réformes qui fachent
mardi 23 décembre 2008
Boîte à outils
Nos tracts:
- Tract à propos des réformes relatives à l'école maternelle ici
Le ministre veut passer à la loupe blogs et forums de discussion
Ami lecteur te voilà prévenu.
Laurent
lundi 22 décembre 2008
Reportage sur les RASED
Où l'on apprend non seulement quel était le rôle de ces enseignants spécialisés (voir ici aussi) mais également combien il est difficile pour un journaliste de faire aujourd'hui un reportage sur ce sujet.
Le journaliste explique en effet à la fin du sujet qu'il a préféré ne pas demander d'autorisations pour tourner son reportage afin de ne pas mettre en difficulté l'enseignant vis à vis de sa hiérarchie, lui garantissant ainsi l'anonymat.
Par ailleurs vous trouverez ici une vidéo démontrant que le ministre de l'éducation ne semble pas connaitre les missions des RASED tout en affirmant le contraire devant l'Assemblée Nationale.
Laurent avec l'aide précieuse de Stéphane
dimanche 21 décembre 2008
La réforme du recrutement des enseignants en image
L'éducation et les réformes racontées par nos dirigeants
A propos de la laïcité positive (?)
- "Dans la transmission des valeurs et dans l'apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l'instituteur ne pourra jamais remplacer le pasteur et le curé, parce qu'il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d'un engagement porté par l'espérance", Nicolas Sarkozy
- «Débrouillez-vous!» C’est la réponse de Xavier Darcos, le ministre de l’Education, aux élus locaux s’inquiétant des difficultés de mise en place de deux heures hebdomadaires d’aide personnalisée en primaire lors de la conférence de presse de rentrée à Paris le 28/08/08. (source 20 minutes du 28/08/08. Voir article complet ici).
- "Est-ce qu'il est vraiment logique, alors que nous sommes si soucieux de la bonne utilisation des crédits délégués par l'Etat, que nous fassions passer des concours bac +5 à des personnes dont la fonction va être essentiellement de faire faire des siestes à des enfants ou de leur changer les couches ?". Xavier Darcors le 03/07/08 lors de son audition par la commission des Finances du Sénat (voir la vidéo ici). A noter que le ministre a fait son mea culpa le 3 décembre, 5 mois après jour pour jour. Voir ici l'article de Libération à ce sujet.
- "Est-ce qu'il ne faudrait pas qu'une bonne fois pour toutes ce que nous considérons comme devant être enseigné aux élèves soit prescrit par la représentation nationale ?". Xavier Darcos le 28/10/08 devant l'Assemblée nationale (source Le Point du 29/10/08. Voir article complet ici) .
- "Non aux nouveaux programmes de l'école primaire !" Par Luc Ferry et Jack Lang, deux anciens ministres de l'Education nationale, dans des gouvernements de droite et de gauche dans le cadre d'un appel lancé à Xavier Darcos pour qu'il renonce au «populisme scolaire» (source Le Nouvel Observateur du 13/03/08. Voir article complet ici)
- "Je demande simplement aux syndicats de tenir leurs réunions à un autre moment que pendant les cours, puisqu'ils n'ont à effectuer que 24 heures de cours pendant la semaine!". Xavier Darcos le ... (source Blog du service politique de l'Express. Voir article complet ici) .
- "Il y a, d'un coté, les gens normaux, de l'autre, les syndicalistes". Xavier Darcos le ... (source Blog du service politique de l'Express. Voir article complet ici) .
- "Nous avons les meilleurs résultats au bac quand il y a le moins d'heures de cours, du fait des grèves...". Xavier Darcos le ... (source Blog du service politique de l'Express. Voir article complet ici) .
- "Il y a un sujet sur lesquels (sic) les syndicalistes n'ont pas besoin d'investir : ce sont les banderoles. Ce sont les mêmes depuis quarante ans, et elles commencent toujours par Non à...". Xavier Darcos le ... (source Blog du service politique de l'Express. Voir article complet ici) .
- "Je ne serai pas le ministre de l'hésitation nationale. ". Xavier Darcos le 10/12/2008 (source Le Point. Voir article complet ici)
- "La guerre éclair est une nécessité dans l'Education. Si on ne va pas vite, on ne fait rien.". Xavier Darcos le ... (source Blog du service politique de l'Express. Voir article complet ici) .
- D’après le Canard Enchaîné du 22 octobre 2008, Darcos aurait confié à ses collaborateurs : "La plupart des mesures que je prends servent surtout d’habillage aux suppressions de postes"
- "Je suis pour une privatisation totale de l’éducation nationale", Emmanuelle Mignon conseiller auprès du président de la République (lien ici) in Le Monde 2 septembre 2004, « comment les idées viennent à Sarkozy » Jean Birnbaum.
vendredi 19 décembre 2008
jeudi 18 décembre 2008
Manifestation du 17 janvier
Nous en serons.
L'Isère département pilote... en suppression d'enseignants
Ces derniers interviennent en équipe pluridisciplinaire auprès des enfants en difficultés.
Le Modem a fait savoir son inquiétude, et ajoute que : “l’aide personnalisée
de 2h mise en place en 2008 ne peut pas se substituer au RASED”.
Source : Grenoble et moi N° 110 du Jeudi 18 décembre 2008
On ne saurait mieux dire.
Laurent
Liste de diffusion et adresse électronique
N'hésitez pas à vous inscrire sur cette page.
Note : Le groupe de discussion n'est accessible qu'aux membres et ne sera pas listé sur les moteurs de recherche. De même les adresses électroniques des membres ne seront connues que des gestionnaires de liste.
PS : Pour créer un e-mail icon voir ici.
mercredi 17 décembre 2008
Premières campagnes d'information
Avis aux amateurs. Vous pouvez vous inscrire sur le doodle ici.
Par ailleurs, une diffusion de tracts est prévue devant les écoles Berriat et Anthoard le 18 décembre.
Pourquoi ce collectif ?
Nous avons été alertés sur ces menaces par les instituteurs de nos écoles lors d'une réunion publique dont vous trouverez le compte rendu ici.
Les instituteurs de nos enfants souhaitent que les parents diffusent largement cette information et appellent de leurs vœux une mobilisation de leur part, qu’ils jugent urgente.
Notre collectif et ce site s'inscrivent dans cette démarche.
Pourquoi ce site ?
- Ampère
- Anthoard;
- Berriat ;
- Buffon;
- Choriet;
- Diderot;
- Vallier.
mardi 16 décembre 2008
Compte rendu de la réunion du 9 décembre 2008
Le texte ci-dessous reprend les informations données par les enseignants, ainsi que celles données par la salle. Elles n’ont pas fait l’objet de vérification. Elles ont été regroupées par thème (découpé en article) pour rendre l’ensemble plus lisible et utilisable pour une diffusion plus large.
Ont été conservées également, et regroupées en fin de texte, les remarques et informations utiles en vue d’une mobilisation.
- La maternelle menacée
- La réforme de l’école primaire de 2008
- Base élèves – Base nationale des identifiants élève
- Service minimum d’accueil (SMA)
- Les Rased
- Etablissements publics d’enseignement primaire
- Formation et qualification des enseignants
- Les réformes du supérieur
- Comment s’opposer à ces réformes ?
La réunion, organisée par les enseignants des écoles maternelles et élémentaires du quartier, a pour objectif d’informer les parents d’élèves des différentes réformes en cours ou en projet, et qui visent toutes à démanteler l’école publique. Les enseignants souhaitent que les parents diffusent largement cette information et appellent de leurs vœux une mobilisation de leur part, qu’ils jugent urgente.
* A noter que Marc Litzler a également écrit un compte rendu disponible ici
lundi 15 décembre 2008
Comment s’opposer à ces réformes ?
Note : Petite piqûre de rappel pour la réunion du 17 décembre (plus d'info ici).
La méthode de la réforme
On le voit, c’est à tous les niveaux que l’éducation nationale est déconstruite, pierre par pierre. Comme dans d’autres domaines, le gouvernement mène cette politique de manière insidieuse : il propose une réforme, met en place une expérimentation, locale, partielle, pour certaines catégories d’usagers ou de travailleurs. Puis elle regarde quelle est la réaction et, en fonction, généralise ou recule (voir ici pour la réforme des lycées ajournée d'une année) pour le faire de nouveau ailleurs, ou quelques temps plus tard. Les attaques sur la maternelle sont menées de cette façon. Le Rhône et la Mayenne ont été choisis pour accueillir les premières structures d’accueil destinées à remplacer la maternelle (voir ici). Il est à noter que le conseil général de Mayenne, bien que dirigé par l’UMP, a refusé car cette décentralisation est très lourde à supporter pour les collectivités.
La stratégie du gouvernement adoptée sur base-élèves est également caractéristique : lorsqu’une réaction violente fait suite à une mesure inacceptable, le gouvernement tente d’aseptiser en modifiant quelques éléments les plus choquants, pour apaiser le mouvement et pouvoir ainsi continuer la mise en place. Le mensonge est largement utilisé.
Quelle méthode pour la mobilisation ?
Plusieurs parents et enseignants font le constat que les grèves d’enseignants ne suffisent pas à arrêter la mise en place de ces réformes. Tous les acteurs concernés (maternelle, élémentaire, Rased, collectifs contre base-élèves, universitaires, étudiants en IUFM…) multiplient les appels à la mobilisation et à l’union pour s’opposer à cette logique.
La seule manière d’arrêter cela est de faire du bruit, en se mobilisant, en écrivant, en faisant pression sur les collectivités. En Italie, à l’initiative des parents d’élèves, 2,5 millions de personnes dans la rue ont pu mettre un coup d’arrêt à des orientations similaires.
Philippe Meirieu, Professeur des universités en Sciences de l'éducation, affirme qu’il faut s’appuyer sur les médias pour que la mobilisation ait un impact.
Il faut surmonter les différences de point de vue entre les enseignants et les parents d’élèves. Par exemple, il faut comprendre que la mobilisation des parents ne se fera pas sur la défense du droit de grève des enseignants. Les parents ne sont peut-être pas suffisamment informés des raisons des grèves des enseignants.
Il ne faut pas être les uns contre les autres. C’est important de se réunir, comme ce soir. Cela permet d’échanger des informations sur un sujet qui intéresse tout le monde, puis de les rediffuser. Il faut mâcher le travail des parents, qui ont d’autres soucis en tête.
Les réformes du supérieur
Les universités subissent une réforme qui est très semblable à celle du primaire. La « loi relative aux libertés et responsabilités des universités », dite LRU, est censée donner leur autonomie aux universités. Mais ces dernières n’ont jamais été autant sous la coupe du gouvernement. Cette loi bouleverse le mode de direction des universités. Leur « gouvernance » sera confiée à un conseil d’administration dans lequel les entreprises peuvent siéger, et dont le président aura lui-même les prérogatives d’un chef d’entreprise.
Toute la recherche est orientée vers les applications, par l’obligation de trouver des financements et partenaires privés.
Pour compléter ce tableau, il doit être noté que toutes les structures éducatives ou parascolaires, telles que FOL, les CEMEA, les centres médico-psycho-pédagogiques (…), voient leur fonctionnement ou leur existence menacés par la baisse des subventions.
Formation et qualification des enseignants
Pour de plus amples informations sur ce sujet voir également cette vidéo ou ici
Agences de remplacement
En novembre, le ministre de l’éducation nationale annonce en conseil des ministres la mise en place d’agences de remplacement, sans plus de précision. Il s’agit visiblement d’une espèce d’agence d’intérim interne à l’éducation nationale, chargée de procurer une main d’œuvre vraisemblablement pas ou mal formée, pour effectuer les remplacements dans les écoles. Les professionnels titulaires chargés du remplacement seraient amenés à disparaître. Cela existe déjà dans l’Oise, ce sera mis en place en Isère au 1er janvier 2009, sans aucun texte, sans qu’on sache exactement de quoi il s’agit (quels diplômes seront demandés, quel statut auront les remplaçants…).
Recrutement et formation des professeurs
En parallèle a été lancée une réforme de la formation et du recrutement des enseignants. Les IUFM vont disparaître. Les enseignants des universités seront chargés de former les enseignants du primaire et du secondaire. Il a été demandé le 15/10/08 aux universités de présenter une maquette de formation pour le 31/12/08, afin que la réforme soit mise en œuvre à la rentrée 2009. Les professeurs devront obtenir un master 2 (bac+5), ce qui est présenté par le gouvernement comme un progrès, un gage d’une meilleure formation des enseignants. S’ils étaient jusqu’à maintenant admis en IUFM avec un bac+3, ils effectuaient en réalité une année de préparation au concours, puis un an de stage, pendant laquelle ils avaient des cours et des stages dans des classes., ce qui fait également bac+5. Dans la réforme qui se met en place, le concours écrit pour le recrutement aura lieu en milieu d’année du master 2, soit un semestre avant la prise de poste. Durant ces quelques mois, les étudiants, n’auront pas la certitude d’avoir un poste (les oraux auront lieu à la fin de l’année) et n’auront que très peu de temps pour se former et se préparer au métier. Y aura-t-il encore des stages, véritable bain dans le métier futur? Ce qui est sûr c’est qu’ils seraient effectués par des étudiants non encore recrutés, qui n’auront aucune certitude de pouvoir faire ce métier, et qu’ils ne seront pas rémunérés comme un véritable emploi.
Entre autres conséquences, les professeurs en poste, qui bénéficiaient grâce à ces stages, d’une possibilité de remplacement, ne pourront plus obtenir si facilement des congés pour aller se former.
Alors que jusqu’à présent les programmes des formations étaient définis par des universitaires qui détiennent le savoir dans les disciplines considérées, ils seront dorénavant calqués sur les manuels du secondaire, dont le contenu est défini par les inspecteurs généraux de l’éducation nationale, c’est-à-dire par le gouvernement. M. Darcos a même suggéré que les programmes d’histoire pourraient être définis par les parlementaires.
Concernant les connaissances exigées pour le futur recrutement des professeurs, il est stipulé que les enseignants du secondaire seront recrutés sur leur connaissance des textes éducatifs et des recommandations officielles. Un professeur de langue n’aura plus besoin de savoir parler la langue en question. Les jurys seront composés de ‘membres de la société civile’, qui jugeront uniquement de l’aptitude à enseigner, notamment pour pousser à une plus grande polyvalence, et pouvoir enseigner n’importe quelle matière.
Etablissements publics d’enseignement primaire
Un projet de loi, qui pourrait être mis début 2009 à l’ordre du jour de l’assemblée, prévoit la création des EPEP. Il s’agit d’un statut qui serait obligatoirement donné aux écoles contenant plus de 15 classes (et possible à partir de 13), avec également la possibilité de regrouper plusieurs écoles pour atteindre ce nombre de classes. Chaque EPEP serait dirigé par un conseil d’administration composé de treize membres : le président (choisi par l’inspecteur d’académie, qui peut être soit le directeur de l’établissement, soit un représentant des collectivités), quatre représentants de la commune, trois élus enseignants, un élu des personnels non enseignants et quatre élus des parents d’élèves. Ce conseil d’administration aurait des prérogatives en termes de choix budgétaires, de règlement intérieur, d’orientations pédagogiques. Il remplacerait le conseil d’école avec un rôle renforcé. A noter que les représentants des parents et des professeurs auraient un rôle amoindri, au profit des collectivités.
Cela favorisera le grossissement des écoles, dans un objectif d’économie : mutualisation des moyens, mais aussi remplissage maximal des classes. Il est prévu d’économiser 25000 postes sur deux ans.
Les Rased
Voir également ici pour un reportage diffusé sur France Inter
Les réseaux d’aide spécialisés aux enfants en difficulté permettent aux élèves rencontrant des difficultés de comportement, d’apprentissage ou en situation de souffrance, d’être aidés par des enseignants spécialisés et des psychologues. Le gouvernement a décidé de supprimer les Rased dès l’année prochaine, en supprimant 3000 postes sur les 11000 existants, puis le reste les années suivantes. En s’appuyant sur les critiques selon lesquelles ces réseaux étaient trop dilués (par manque de moyens), il a répondu par la « sédentarisation » de ces postes (c’est-à-dire que ces professionnels ne pourront plus se rendre dans les écoles pour aider les enfants en difficulté). M. Darcos lui-même appelle cela « l’habillage de la suppression des postes ». Il affirme que les Rased ne servent plus à rien, parce que le soutien a été mis en place.
Service minimum d’accueil (SMA)
Le SMA a été mis en place cet été. Il oblige les enseignants à signaler à l’inspecteur d’académie au moins 48h à l’avance (c’est-à-dire que le courrier postal doit arriver 48h à l’avance, étant donné qu’il n’y a pas de fax dans les écoles) leur intention de se mettre en grève, et les communes à mettre en place un service de garde des enfants dans les écoles où l’effectif de grévistes serait supérieur à 25%. Les mairies doivent indiquer la liste des personnels municipaux susceptibles de garder les enfants. L’inspection d’académie, avant de donner son accord, se contentera de vérifier s’il n’y a pas de délinquant sexuel (ce qui en dit long sur la qualité de l’encadrement dont l’éducation nationale se contentera). Les enseignantes signalent qu’elles ont toujours, par le passé, informé les parents au moins deux jours à l’avance de leur absence pour grève.
De nombreuses municipalités, dont celle de Grenoble, refusent de mettre en place le SMA. Certains maires ont été inquiétés en retour. C’est pourquoi le conseil local FCPE de l’école Lucie Aubrac a fait un courrier de soutien à la municipalité (voir ici). Un enseignant regrette que parmi les deux raisons avancées dans la lettre pour refuser le SMA, les conditions d’accueil déplorables des enfants aient plus d’importance que la remise en cause du droit de grève. Mais il s’agit d’une initiative de parents pour qui le sort de leurs enfants est primordial, et elle a le mérite d’exister.
Base élèves – Base nationale des identifiants élève
Le fichier base-élèves, qui doit contenir les fiches de tous les enfants scolarisés dans le primaire, a été mis en place en 2004. A l’origine, 50 champs étant prévus, dont plusieurs contenant des informations sensibles (santé, origine…) La mobilisation dans les départements a permis un recul du gouvernement, qui a supprimé certains de ces champs. Mais base-élèves n’a pas été supprimé. Un arrêté du 20/10/08 officialise ce fichier. 2/3 des écoles sont entrées à ce jour. On impose aux directeurs de ficher les enfants.
De plus, après base élèves en primaire, il y a Sconet dans le secondaire, qui s’est lui-même beaucoup ‘enrichi’ au fil des ans, puis d’autres. Derrière l’ensemble de ces fichiers dans lesquels chaque élève se voit attribuer un identifiant unique et national, a été mise en place la base nationale des identifiants élèves (BNIE), dans laquelle les données sur chaque élève seront conservées jusqu’à 35 ans. La BNIE a été créée en toute illégalité et en toute opacité, comme cela a été le cas pour base-élèves.
A signaler que si base-élèves est plus sécurisé qu’avant, le fichier est accessible par internet et partagé avec beaucoup d’acteurs (mairie, police…) et donc il reste vulnérable. Il est à craindre que des informations arrivent entre des mains qui ne sont pas censées les avoir.
Que fait la CNIL ? Elle n’a pas eu à autoriser base-élèves, parce que ce dernier est un fichier d’Etat. La CNIL serait débordée. Une personne signale qu’elle a récemment fait un contrôle dans une école de Grenoble pour vérifier si le fichage respectait bien la loi.
Les directeurs d’école subissent une pression ignoble de la part de leur hiérarchie, il est difficile pour eux de résister. Ils ont besoin du soutien des parents.
Continuer de résister
La lutte continue : un recours a été déposé pour l’annulation de base-élèves, cela va prendre du temps. Il est nécessaire de faire prendre conscience aux gens du danger que représentent le fichage des enfants, le traçage des individus. Il existe un collectif au niveau de l’Isère et au niveau national également. Des actions concrètes peuvent être menées : information auprès des parents, tracts, pétitions, motions en conseil d’école. Les parents ont le droit de demander que leur enfant ne soit pas fiché, ils ont le droit de réclamer la fiche de leur enfant. Une maman signale qu’elle a reçu une réponse de l’Académie à une telle demande. Il ne faut pas se faire avoir par la stratégie de communication du gouvernement, qui consiste à dire qu’avec les champs supprimés, tout danger a été écarté. En effet, le fichier existant, il est très facile de rajouter des champs dans l’avenir, notamment la nationalité de l’enfant.
Un enseignant signale que lorsqu’il a fait remarquer l’année dernière que si lui et ses collègues ne remplissaient pas la case Rased de base-élèves, le gouvernement en profiterait pour dire que les Rased ne servent plus à rien, l’Inspecteur d’académie lui avait répondu sur un ton apaisant : « mais non, nous ne sommes pas si méchants ! » Résultat : le Rased va être supprimé (voir plus bas).
La réforme de l’école primaire de 2008
Programmes
- Maternelle
- Elémentaire*
Ce n’est pas comme ça qu’on facilitera l’apprentissage et la réussite. Les enfants les plus fragiles se retrouveront les plus en difficulté.
Les enseignants continuent d’enseigner avec les méthodes précédentes, mais se retrouvent à cette époque de l’année en difficulté : les programmes ont été alourdis en termes de quantité de savoirs à transmettre. La méthode transmissive préconisée, qui consiste à empiler les connaissances est effectivement plus rapide que celle consistant à faire réfléchir et découvrir les enfants. Un signe révélateur : dans les nouveaux programmes, le vocabulaire de la pédagogie a quasiment disparu. Le mot « élève » lui-même est très peu employé.
Rythmes
La récente réforme a bouleversé les rythmes scolaires sans aucun travail en amont pour savoir ce qui est de l’intérêt des enfants. Les chercheurs n’ont pas été consultés. L’expérience de semaine de 4 jours semblait assez peu concluante et était remise en cause, notamment dans le Rhône, où les enfants sont plus fatigués et stressés.
Ajouter une demi-heure de soutien à la fin d’une journée déjà longue constitue une surcharge pour les enfants. Il est à noter que la mairie de Grenoble a imposé un horaire pour le soutien, allant à l’encontre des décisions qui avaient été prises dans chaque école à la suite d’un travail de réflexion assez poussé.
A Paris, 150 conseils d’école ont décidé d’organiser le soutien aux horaires qu’ils avaient décidé, en vertu d’un texte disant que c’est le conseil d’école qui organise la semaine.
A l’école Diderot de Grenoble, il y a plus d’enfants inscrits à la cantine et à la garderie cette année : est-ce une conséquence du fait que l’argent familial qui passait dans la baby-sitter à ces moments-là sert maintenant à la financer le mercredi matin ?
Paul Bron, adjoint municipal à l’éducation, passe dans les écoles. Il préconise une semaine de 5 jours et un raccourcissement des journées (voir ici également pour avoir plus de détail). Il souhaite une harmonisation par secteur, mais de manière contradictoire, il affirme que les conseils d’école doivent être écoutés sur cette question Visiblement la mairie étudie la mise en place des cours de soutien le mercredi matin. Il dit qu’il faudra attendre l’année prochaine pour rajouter une demi-journée.
Il faut une vraie réflexion sur le rythme dans la semaine et dans la journée.
* Pour ce qui est du contenu des programmes, mêmes deux anciens ministres de l'éducation s'y opposent voir ici l'appel de Jack Lang et Luc Ferry sur ce sujet. Voir également ici cet article fort interessant sur les raisons de la grogne en école primaire.
La maternelle menacée
Il reprend et approfondit les thèmes abordés dans ce billet
Situation fragilisée
La maternelle est une véritable école, la première dont les enfants font l’expérience (voir aussi ici). Elle est essentielle pour les enfants dans leur globalité, pour leur épanouissement. Elle leur permettra de connaître un cursus scolaire de qualité et de mieux le réussir. Plusieurs signent montrent qu’elle est aujourd’hui menacée :
- L’école maternelle est l’objet d’une dévalorisation médiatique permanente, pour faire croire qu’elle ne fonctionne pas bien et faciliter sa destruction.
- Dans les nouveaux programmes de primaire, très légers dans leur ensemble puisqu’ils ne font que 33 pages, seulement 4 pages sont consacrées à la maternelle 'voir le programme 'complet' ici).
- La remise en cause de la scolarité des enfants avant trois ans est maintenant effective*
- En cas d’absence des professeurs, les remplacements en élémentaire sont prioritaires par rapport à la maternelle
- Les classes sont de plus en plus chargées.
Ces éléments convergents et préparent la mise en place de structures d’accueil pour les 2-3 ans, de type jardins d’enfants. Ces garderies pourraient dépendre des collectivités locales et seraient en grande partie à la charge des familles. De telles structures ont été ouvertes dans le département du Rhône à titre « expérimental ». On sait maintenant que ce qui est testé localement à titre expérimental est par la suite généralisé sans aucune évaluation de l’expérience. A terme, la moyenne section disparaîtrait également, et la grande section serait rattachée à l’élémentaire. Cette situation, qui est celle de certains pays européens, signifierait donc la fin de la maternelle. Elle serait à coup sûr présentée comme une avancée par ceux qui la mettront en place, au prétexte que l’âge de la scolarisation obligatoire passerait de 6 à 5 ans. Cet argument est trompeur : actuellement, grâce à la maternelle, la quasi-totalité des enfants sont scolarisés dès trois ans.
Mais là aussi la tendance est à la baisse. Plus que 4% des moins de trois ans sont scolarisés en Isère. Entre 2003 et 2006, une baisse de 36% a été constatée pour cette tranche d’âge à l’échelle nationale. Tous les autres « modes de garde » ont augmenté. Ce grignotage prépare la disparition de la maternelle, mais est aussi une formidable mesure d’économie.
Ce qui se mettrait en place, qui ne serait plus une école, serait payant. Les tarifs seront plus ou moins élevés et la qualité des structures et de l’encadrement serait bien sûr variable, selon les moyens des familles. Tout en bas de l’échelle, on trouvera des familles où les mères devront renoncer à travailler, par manque de moyen pour payer la garde des enfants. De plus, les problèmes actuels de place en crèches se retrouveraient sans doute jusqu’à l’âge de 5 ans. Cette situation prévisible remet en évidence que la maternelle est un instrument très fort de justice sociale, puisqu’elle accueille tous les enfants, y compris ceux des familles les plus pauvres, qui sont ceux qui en ont le plus besoin. Elle avait d‘ailleurs été plébiscitée à l’occasion d’une enquête menée il y a quelques année.
* Voir le rapport rapport du Sénat rédigé par Mme Monique Papon, Sénateur de Loire Atlantique et Pierre Martin, sénateur de la Somme dont vous pourrez lire le contenu ici.
A noter que le contenu même de ce rapport est contredit par le commissaire européen chargé de l'Education dont vous pourrez voir un extrait ici.
**Les départements pilotes retenus sont le Rhône et La Mayenne... ou pas (voir ici pour plus de détails).
samedi 13 décembre 2008
Dépister ou éduquer ?
Or :
- d'une part ces chiffres sont eux-mêmes remis en cause par Laurent Mucchielli, sociologue, directeur de recherches au CNRS ici.
- d'autre part le Comité national d’éthique rappelait, dans son avis du 11 janvier 2007 qu’« Une médecine préventive qui permettrait de prendre en charge, de manière précoce et adaptée, des enfants manifestant une souffrance psychique ne doit pas être confondue avec une médecine prédictive qui emprisonnerait, paradoxalement, ces enfants dans un destin qui, pour la plupart d’entre eux, n’aurait pas été le leur si on ne les avait pas dépistés. Le danger est en effet d’émettre une prophétie autoréalisatrice, c’est-à-dire de faire advenir ce que l’on a prédit du seul fait qu’on l’a prédit. »
- et enfin certains professeurs de pédopsychiatrie affirment que "rien n’est joué à 3, 6 ou même à 10 ans. Mais beaucoup reste à jouer pourvu que l’on veuille bien entendre
ce que les troubles ont à nous dire et prendre en compte la personne humaine." tel que Pierre Delion dans le 4ième de couverture de son livre (cf. là).
Je me permets de reprendre juste une métaphore à méditer :
"La modernité a peur de ses enfants. Ce n’est pas très nouveau…En 1212, un jeune berger, Étienne, part des environs de Paris et traverse la France entière en entraînant derrière lui deux cent mille enfants à qui il a promis le paradis sur terre. Beaucoup de ces enfants mourront dans la traversée des Alpes, victimes de la famine, du froid ou mangés par les loups. Ceux qui resteront seront vendus comme esclaves en arrivant à Gênes…… Alors, à partir de 1212, la nouvelle se répand comme une traînée de poudre : « On nous a pris nos enfants ! » Bien sûr, même si c’est présent dans l’histoire, on ne dit pas toujours clairement que, pour que le joueur de flûte puisse s’emparer des enfants, il faut une faute des adultes[...] La modernité a fait du joueur de flûte un industriel florissant qui entraîne nos enfants dans la caverne de la brutalité et de l’obscénité médiatiques. Mais, s’il peut ainsi nous voler nos enfants, c’est parce que nous avons manqué à notre parole éducative. Nous avons progressivement laissé notre société être régie par le principe de la captation publicitaire et de la pulsion d’achat, par la sidération et le tribalisme. Nous nous trouvons aujourd’hui dans la situation étrange de ceux qui affirment la liberté absolue pour les marchands d’excitants et veulent la répression la plus totale pour les excités. Nous courons ainsi à notre perte. Le joueur de flûte du caprice mondialisé à des moyens que n’avait pas Étienne ! Alors nous prenons peur et sommes tentés de résoudre tous les problèmes par la contention : contention médicale, contention hypnotique, contention judiciaire, contention disciplinaire sous toutes ses formes… Le pari de l’éducateur, c’est qu’on peut encore, aujourd’hui, tenter de réagir, par l’éducation. Nous ne sommes pas condamnés à la contention. Dans nos institutions, il y aura toujours des douaniers. Soyons fiers d’être des passeurs. Et refusons de passer pour des contrebandiers… La pédagogie nous en donne les moyens. "
Laurent
"Ecole maternelle, école première"
Je reprends juste une citation à méditer...
"À cet égard, l'école maternelle est à une place décisive et joue un rôle absolument fondamental. Elle fait rupture avec la communauté familiale ou sociale. Et, pour que cette rupture soit acceptée et constructive, elle doit en faire un objet de travail, l’inscrire dans une trajectoire, permettre qu’elle ne soit pas vécue comme une violence, un arrachement prématuré, une trahison… mais bien comme un moyen de se développer, de découvrir de nouveaux modes de fonctionnement et de nouveaux horizons… qui permettront de revenir plus riche et, progressivement, de plus en plus libre dans l’espace communautaire, familial et social."
Et cet appel à résister :
"Et, contre tous les fatalismes et toutes les régressions, il faut oser dire que ces voies sont infiniment prometteuses. Y renoncer serait une démission. Et je ne peux pas croire à la victoire de la démission éducative… à la défaite de l’éducation."
RESF
Sachez qu'il existe un collectif dans le quartier qui s'occupe entre autres des parents des sans-papiers des enfants scolarisés dans les écoles du quartier.
Vous pouvez être tenus informés des actions en écrivant à l'adresse suivante :
Appel du collectif de l'IUFM de Grenoble
Réunion du conseil local FCPE des écoles Nicolas Chorier
Le but de la réunion est de préparer une action commune avec toutes les écoles du quartier contre les réformes en cours.
Laurent
mercredi 10 décembre 2008
Appel du 8 novembre
La masterisation consiste à intégrer la préparation et les épreuves des concours de recrutement des enseignants de l’enseignement primaire (professeurs des écoles) et du secondaire (CAPES) dans un diplôme universitaire, le master. Le gouvernement veut que cette réforme entre en vigueur dès l’année universitaire 2009/2010.
Quels seraient, selon le gouvernement, les avantages de cette réforme ?
- Sanctionner la formation en IUFM par un diplôme, le master ;
- Amener le niveau des professeurs des écoles et les titulaires du CAPES de Bac+3 à Bac+5, ce qui leur vaudrait une rémunération supérieure ;
- Améliorer la formation des enseignants grâce à l’allongement de leurs études, ce qui leur permettrait de mieux affronter les difficultés du métier,
- Les professeurs des écoles et du second degré suivent déjà au moins 5 années d’études et de formation avant d’être titularisés. Il n’y a donc aucun allongement réel.
- Le projet prévoit la suppression de l’année de stage. Les jeunes recrutés enseigneront donc à plein temps dès leur première rentrée, sans autre formation qu’un stage en dernier semestre de master et sans autre soutien qu’un vague « compagnonnage ».
La masterisation participera au démantèlement du service public :
- Certains recteurs ont déjà prévenu qu’ils utiliseraient les stages des étudiants de master pour effectuer des remplacements, d’autant plus facilement que les enseignements du lycée seront semestrialisés. Les élèves pourront donc avoir comme enseignants des étudiants qui n’auront reçu aucune formation préalable !
- Le ministère affirme que les programmes du CAPES seront ceux de l’enseignement secondaire et que le niveau exigé des candidats sera celui de la licence. Les épreuves porteront surtout sur la « didactique » et la « connaissance du système éducatif ». Par conséquent, il y aura une diminution des compétences des futurs enseignants, qui seront encore moins bien armés qu’aujourd’hui pour un métier difficile.
- La masterisation est inséparable de la réforme du lycée qui entrera en vigueur à la rentrée 2009 : réduction du volume horaire des enseignements, semestrialisation et modularisation qui rendra la plupart des disciplines optionnelles (ce qui permettra de les supprimer peu à peu dans la plupart des établissements). Toutes ces mesures n’ont qu’un but : réduire le nombre d’enseignants pour faire des économies budgétaires (35.000 suppressions de postes dans l’Education nationale entre 2007 et 2009). La qualité des enseignements délivrés par l’Education nationale sera ainsi gravement atteinte, ce qui favorisera les cours privés.
- Avec la masterisation, il sera possible de réussir son master tout en échouant au concours de recrutement, d’autant plus que le nombre de places offertes aux concours . Ces « reçus–collés » viendront grossir considérablement le nombre des enseignants précaires en CDD, contractuels ou vacataires (chassés des établissements après avoir effectué 200 h d’enseignement, même si l’année scolaire n’est pas terminée).
pour une vraie réforme de la formation des enseignants,
comme plus de 15000 personnes, signez l’Appel du 8 novembre : http://www.appeldu8novembre.fr
Quelques pétitions à signer en ligne...
Manifeste du 5 novembre : ici
Sauvons les rased : là
Appel du 8 novembre : encore ici
L'éducation est notre avenir : là
Pour l'éducation : également
SMA : Lettre de soutien au maire de Grenoble
Vers la suppression de la maternelle...
Un indice ne trompait pas dès la rentrée : le programme d'enseignement de l'école maternelle fourni cette année aux enseignants tenait sur ... 4 pages contre plusieurs dizaine encore l'année dernière. Autant dire un tract publicitaire qui montre le peu de cas que fait le ministère de cette école.
Cela arrive donc avec la mise en place des jardins d'enfants expliquée ici.
Pour résumer, au prétexte fallacieux de baisser l'âge de la scolarité obligatoire à 5 ans, le gouvernement envisage de supprimer les deux premières années de maternelle.
Fallacieux, car si l'âge de scolarité obligatoire est aujourd'hui de 6 ans, dans les faits quasiment la totalité des enfants de 3 ans sont scolarisés ainsi que le prouve ce document émanant du ministère .
Quant à la scolarisation des enfants dès deux ans qui permettait notamment aux enfants de nationalité étrangère ou d'appartenance à une famille issue de l'immigration de tirer bénéfice d'une scolarité en quatre années car elle permet à ces enfants une adaptation plus précoce à la langue et à la culture du pays d'accueil ainsi qu'il est écrit en toute lettre dans ce rapport du sénat, elle est morte est enterrée.
Ainsi avec ce projet, il incombera à la mairie et aux parents qui en ont les moyens de payer un jardin d'enfants pour faire garder leurs enfants entre 3 et 5 ans.
Nous voyons ainsi très clairement se dessiner le projet idéologique du gouvernement; à savoir : les enfants dont les parents pourront s'offrir les meilleures garderies arriveront très nettement avantagés par rapport à ceux qui ne le pourront pas : [mode ironique on] ils n'avaient qu'à pas naitre pauvres et encore moins dans une famille issue de l'immigration [mode ironique off]!
Or si aujourd'hui le taux de natalité en France est un des plus élevés d'Europe avec l'Irlande, la scolarisation gratuite des enfants dès 3 ans y est sans doute pour beaucoup.
On nous prépare à un pays de vieux.
En parlant de vieux si nous écrivions une lettre à celui que nos chers enfants préfèrent (Cliquez sur l'image pour l'agrandir)
Laurent
Rythme scolaire (suite)
Information à ne pas prendre pour un fait accompli, car les élus discutent actuellement des conditions d'organisation de cette semaine avec l'inspectrice d'académie.
Cela étant, en vue de préparer ces démarches, les responsables de la mairie sont en train de mettre en place de réunions avec les parents des écoles pour aborder très concrètement le rythme des enfants et les questions de demande de passage à 4 jours et demi....
Ces temps de réunion devraient débuter fin janvier; la mairie communiquera d'ailleurs très prochainement sur ce point.
Certaines écoles ont d'ailleurs déjà reçu certains élus pour exposer le point de vue de la mairie.
Par ailleurs lors de la réunion du 9 décembre, les instituteurs présents ont dressé un bilan négatif de la semaine de 4 jours telle quelle existe actuellement.
Il ne pouvait d'ailleurs en être autrement car il est actuellement demandé aux élèves les plus en difficulté et donc ceux qui ont le moins de capacité de concentration de suivre 6 heures d'enseignement complétée par 1 heure d'aide personnalisée avant de finir par leur devoir...
Laurent
mardi 2 décembre 2008
Une idée de sondage pour l'aménagement de la semaine
Quel(s) aménagement(s) du temps scolaire préféreriez-vous ?
- 24 heures sur 4 jours : lundi, mardi, jeudi, vendredi 8h30 - 16h30
Soutien : 16h45 - 17h45 deux jours par semaine - 24 heures sur 4 jours : lundi, mardi, jeudi, vendredi 8h30 - 16h30
Soutien : le mercredi matin pendant deux heures - 24 heures sur 4 jours et demi : lundi, vendredi 8h30 - 16h30 ; mercredi 8h30 - 11h30 ; mardi, jeudi 8h30 - 15h30
Soutien : mardi, jeudi 15h30 - 16h30 - 24 heures sur 4 jours et demi : lundi, vendredi 8h30 - 16h30 ; mercredi 8h30 - 11h30 ; mardi, jeudi 8h30 - 16h30 (reprise à 14h30)
Soutien : mardi, jeudi 13h30 - 14h30 - Si le mercredi est libéré : mode de garde personnel
- Si le mercredi est libéré : Centre de loisirs
Réunion avec les représentants de parents d’élèves du 22/10/2008
la semaine scolaire
- La semaine de 4 jours :
- Passage à une semaine de classe de 26h à 24h,
- Une semaine scolaire sur 4 jours avec une
possibilité de dérogation.
- L’aide personnalisée :
les enseignants pour les enfants en difficulté.
éducative de la ville
l’enfant au coeur des préoccupations !
- Proposer à tous les enfants grenoblois de 0 à 18 ans une offre éducative de qualité et assurer une continuité éducative,
- Organiser et animer le dialogue avec les parents, les associations et les enseignants.
l’année 2008-2009
- Se doter d’instances de travail communes,
- Etablir des objectifs éducatifs partagés,
- Accompagner au plan local les réformes nationales et en faire des outils des réussite au service des élèves.
- Travailler la question de l’accès et des tarifs aux différentes offres : PEL, Etudes surveillées, Sports découvertes;
- Questionner avec les parents les contenus éducatifs de ces offres;
- Harmoniser ces offres avec le temps scolaires pour établir un équilibre dans la « semaine de l’enfant ».
- Questionner les contenus et la cohérence du « temps de l’enfant »,
- Etablir les conditions d’expérimentations ambitieuses,
- Mobiliser les parents dans les conseils d’école sur l’organisation de la « semaine scolaire ».
- Suivi et gestion du personnel
- Suivi des travaux
- Suivi des conseils d’écoles
- Suivi juridique
- Gestion du mobilier, matériel
- Transport et fournitures scolaires
- Inscription scolaire et gestion des périmètres scolaires
- Classes de nature
- Transports pédagogiques
- Locaux scolaires, associatifs, logements de fonction des enseignants
- 150 ATSEM soit 128 ETP, 141,8 ETC (source observatoire - prévisions - déc. 07)
- 32 concierges
- 176 agents d’entretien
- 26 encadrantes ou coordinatrices
- 2 formatrices internes
- 27 personnels administratifs dont 11 correspondants vie scolaire sur 6 secteurs géographiques et 1 rédacteur chargé des formations internes et obligatoires
- 531 animateurs vacataires ou enseignants en restaurant scolaire, garderies, études
11 000 enfants accueillis
400 demandes de dérogations par an
Rythme scolaire
Cette solution a été prise car étant la moins pire du point de vue de l'organisation des services de la mairie et notamment de la restauration et ce a priori sans concertation préalable avec les enseignants et les conseils d'écoles.
Pour rappel, les instituteurs ainsi que le conseil d'école de la maternelle Berriat avaient l'année dernière dans un premier temps préconisé de maintenir les cours le mercredi matin ainsi que cela se faisait l'an passé (ce qui n'a pas pu se faire car l'Inspection Académique avait déjà mis son véto sur le travail les mercredis et samedis) puis faute de mieux entre 11h30 et midi.
La situation actuelle ne nous semble pas satisfaisante au regard du bien-être de nos enfants et de la vie de l'école.
Nous pensons en effet que cela serait plus bénéfique pour tous (élèves, enseignants et parents) que les cours s'étalent sur 4 jours et demi et donc que les cours du mercredi matin reprennent.
Les arguments en faveur du retour à ce rythme sont les suivants :
- La capacité de concentration au sein d'une journée des élèves est limitée à quelques heures et essentiellement le matin si l'on en croit ce reportage. Aussi la mise en place des ateliers personnalisés le soir n'est pas profitable aux enfants auxquels ils sont destinés.
- Les possibilités d'échange entre les parents et les instituteurs s'en trouvent réduites. Après la suppression du samedi matin- moment privilégié de rencontre avec les enseignants- nous pouvons difficilement discuter avec eux le matin et le soir car ils sont alors en charge de nos enfants.
- Le nombre d'enfants en garderie risque d'augmenter du fait que les parents qui ont un enfant concerné par cette aide ne vont pas faire plusieurs aller-retours à l'école pour récupérer leur fratrie;
- Les nouveaux programmes, avec plus de temps consacré aux fondamentaux (lecture, mathématiques et ...sport) , ne font qu'accentuer les travers de la semaine de quatre jours au détriment des autres matières (histoire, biologie, géographie, musique)
- Les avis des spécialistes défavorables à la semaine à 4 jours ici, là ou encore là
- ...