lundi 30 mars 2009

journée nationale le jeudi 2 avril

La coordination nationale des collectifs parents-enseignants a appelé à une journée nationale de résistance de la maternelle à l'université et de refus de la précarité dans l'éducation jeudi 2 avril.

Toutes les informations sur le site de la coordination: http://www.agnationale.org/

lundi 23 février 2009

IA cherche garde chiourme pour mater repères de gauchistes

Voici en peu de mots le résumé d'une annonce que l'académie de Grenoble a publié sur son site Internet afin de rechercher un nouveau directeur pour l'école des Moines à Saint Quentin Fallavier (38).
L'histoire en quelques mots (source CIRBE):
L'école primaire Les Moines à Saint Quentin Fallavier (38) fonctionne en direction collégiale et refuse Base élèves. La direction de cette école a été déclarée poste à profil pour l'an prochain, avec attribution à titre exceptionnel d'un quart de décharge supplémentaire pour attirer le chaland. Comme par hasard, l'enseignante faisant fonction actuellement a eu un double avis négatif (IEN + commission) pour son inscription sur la liste d'aptitude.
L'appel à candidature diffusé le 5 février dernier par l'Inspection académique de l'Isère (disponible ici ) est édifiant :

- l'équipe enseignante est présentée en ces termes : "La moitié de l'équipe est installée depuis longtemps. Ces personnes ont une approche militante de l'école qui les conduit à prendre des positions de refus par rapport à certaines demandes institutionnelles (Base-élèves, évaluations nationales)".

- Le nouveau directeur aura pour mission de "rétablir une loyauté institutionnelle dans cette école, tant dans les rapports avec l'administration qu'avec l'équipe pédagogique" et de "centrer l'action de l'école sur les priorités nationales".

- parmi les compétences demandées, on notera "avoir le sens du service public et faire preuve de loyauté à son encontre" (à son encontre... à son encontre... contre le service public ?) et "de préférence, remplir les conditions pour être nommé règlementairement dans la fonction" (n'importe quel garde-chiourme pourrait donc être nommé à ce poste ?!...).

Suite aux nombreuses vagues provoquées sur le net par la publication de cet appel à candidature, l'annonce a été remplacée par une version édulcorée (portant moins à la controverse), disponible ici . Rétablir la loyauté institutionnelle et se conformer aux priorités nationales sont toujours de mise.

Pour une information complète, voir :
http://numerolambda.wordpress.com/2009/02/20/coup-de-gomme/
http://www.rue89.com/2009/02/19/ecole-cherche-directeur-pour-reeduquer-ses-profs
http://retraitbaseeleves.wordpress.com/2009/02/17/le-profil-de-lemploi/

mercredi 11 février 2009

Réunion du collectif le 24 février

La prochaine réunion du collectif de parents du quartier Chorier-Berriat se tiendra le 24 février à 20h dans la salle de la rue de Boston.

Nous débattrons notamment des projets de la ville en termes d'éducation et de périscolaire, et des rythmes hebdomadaires, dans un contexte de désengagement de l'Etat de sa mission d'éducation.

Cette réunion est ouverte à tous, merci de diffuser largement.

Renseigner le fichier des évaluations du ministère est un acte illégal

Message du SNUipp Isère du jeudi 5 février 2009:

Évaluations en CM2 : ni saisie, ni transmission : Obéir aux ordres du ministère, de l'IA et des IEN vous place dans l'illégalité !

La précipitation et l'autoritarisme tiennent lieu de mode de fonctionnement au Ministère de l'Éducation nationale, nous en faisons la douloureuse expérience depuis des mois.
Une fois de plus cela s'est vérifié pour les évaluations de CM2. Non seulement elles ont été mises en place dans le plus grand désordre et une incohérence pédagogique complète, mais en plus (comme cela avait été le cas pour Base élèves) en dehors de tout cadre légal.

Un fichier ne peut être mis en place au bon gré d'une personne fusse-t-elle ministre. Tout cela est encadré par la loi informatique et liberté sur laquelle se sont assis une fois de plus le ministre, les inspecteurs d'académie et les IEN qui ont exigé discipline et obéissance aveugle de la part des collègues.Le ministère a bien déposé un dossier à la CNIL (Commission nationale informatique et liberté) concernant la validité de l'anonymisation du fichier permettant la remontée des résultats des évaluations CM2 mais a « oublié » d'attendre le feu vert de la CNIL.

« Après avoir vérifié qu'un dossier de déclaration est complet, la CNIL délivre un récépissé de déclaration : c'est le FEU VERT pour la mise en oeuvre d'un fichier ou d'un traitement de données personnelles. » Extrait du Guide pratique « Déclarer à la CNIL ».

La CNIL nous a confirmé que le récépissé nécessaire à la mise en ouvre d'un fichier ou d'un traitement n'a toujours pas été retourné au ministère, en raison de la sensibilité du dossier.Jusqu'à réception de cette attestation, les fichiers ne doivent pas être transmis.

Renseigner le fichier des évaluations du ministère est un acte illégal car l'autorisation n'a pas été délivrée ! Il est du devoir d'un fonctionnaire de refuser d'obéir à un ordre illégal. Dans le cas contraire, il pourrait avoir à en rendre compte devant la justice en cas de plainte d'un parent. Au niveau national le SNUipp s'est adressé dans ce sens au Ministre tout en lui rappelant les consignes unitaires de non utilisation du logiciel ministériel de transmission, et de ne transmettre que la synthèse des résultats anonymés des exercices effectivement passés (Cf. lettre en lien : http://38.snuipp.fr/spip.php?article605 )

Débat à Grenoble avec un des auteurs du livre "Main basse sur l'école publique"

Un débat à ne pas manquer !

A l'invitation du Cercle Laïque de Grenoble, et avec le soutien de diverses associations, Eddy KHALDI, coauteur, avec Muriel Fitoussi, d'un des livres-évènements de la rentrée 2008 : "Main basse sur l'école publique" (Ed Démopolis), viendra le présenter et animer un débat sur ce sujet jeudi 26 février à 18h à l'IUFM de Grenoble (Amphithéâtre, entrée rue Marcel Péretto, accès parking intérieur possible, tram A conseillé: station lycée Mounier).

mercredi 28 janvier 2009

Appel de l'AG nationale des collectifs parents enseignants

L'assemblée générale nationale des collectifs de parents et enseignants en lutte, réunie le 24 Janvier dans le Rhône à Villeurbanne, affirme sa volonté de mobilisation pour la défense et la promotion d'un service public d'éducation de qualité. Ceci passe par le retrait de toutes les
contre réformes qui menacent le service public d'éducation de la maternelle à l'université.

Nous appelons à refuser :
  • La suppression de 13500 postes qui dégrade les conditions d'enseignement et d'apprentissage.
  • La suppression des RASED et la mise en place de l'aide personnalisée en dehors du temps scolaire.
  • La mise en place d'évaluations nationales destinées à mettre en concurrence les écoles et les établissements.
  • La mise en place de structures privées et payantes pour les enfants de deux ans.
  • La mise en place des EPEP qui va couper le lien entre écoles, élèves, parents, et renforcer les pressions hiérarchiques.
  • Les nouveaux programmes rétrogrades et inadaptés.
  • Le recours de plus en plus régulier à des personnels précaires et non formés pour assurer les remplacements et les missions de service public (accompagnement éducatif…).
  • La multiplication des heures supplémentaires et des remplacements à l'interne au détriment de l'emploi public et de la qualité de l'enseignement.
  • La contre réforme du lycée qui n'a été que repoussée.
  • La suppression du BEP qui va laisser pour compte les élèves les plus fragiles, et la mise en place du Bac Pro en 3 ans qui va dévaloriser le diplôme.
  • La suppression des IUFM et la remise en cause de la formation initiale et continue.
  • Le fichage systématique des élèves : BASE ELEVES, SCONET…
  • La banalisation des interventions policières dans les établissements et la traque des élèves sans papiers.
  • La remise en cause du droit de grève et des droits syndicaux.
En préalable à toute discussion, nous exigeons :
  • Le retrait de toutes ces mesures qui visent à terme un véritable démantèlement du service public d'éducation.
  • La levée des sanctions touchant les personnels, étudiants et lycéens en lutte.
Nous exigeons :
  • La création des postes nécessaires à un fonctionnement de qualité du service public d'éducation.
  • La prise en charge des enfants en difficulté par des personnels qualifiés, spécialisés, et titulaires, avec des mesures pédagogiques adaptées et sur le temps scolaire.
  • Une école gratuite et laïque, accessible à tous ceux qui le désirent dès deux ans.
  • La préservation de la liberté pédagogique des enseignants.
Nous appelons à:
  • Un mouvement revendicatif d'ampleur passant par la grève, le blocage, la désobéissance, l'occupation et qui ne cessera qu'au retrait des mesures Darcos.
  • Participer massivement à la grève interprofessionnelle du jeudi 29 Janvier, à envisager des suites et poursuivre la mobilisation interprofessionnelle notamment avec les salariés des autres services publics.
  • Participer à la réunion de coordination de « l'appel des appels » prévue le 31 Janvier à Paris et à y envoyer des mandatés.
  • Organiser une « journée de l'éducation » (écoles, collèges, lycées, universités) le 10 mars 2009 qui peut passer par des « nuits des écoles », des occupations ou blocages par les parents, des réunions d'information par des enseignants grévistes auprès des parents ou encore des actions médiatiques.
  • Se coordonner dans l'action et les luttes à l'échelle locale et nationale.
  • Interpeler les élus sur les mesures actuelles sur l'éducation.
Nous nous adressons aux fédérations syndicales de l'éducation, aux fédérations de parents, aux coordinations étudiantes et lycéennes pour qu'elles soutiennent et portent unitairement les revendications de l'assemblée générale nationale des collectifs de parents et enseignants.
Nous appelons à une nouvelle assemblée générale nationale des collectifs de parents et d'enseignants le 7 Février à Paris.

Contact : agnationale@yahoo.fr
Site de regroupement des collectifs : http://www.agnationale.org

dimanche 25 janvier 2009

Sommaire

Les réformes en cours
Les dernières informations
A propos de l'école maternelle
Boîte à outils
Le réseau éducation sans frontière (RESF)
Les rythmes scolaires
Réflexions
Appels et pétitions
Comptes rendus de réunion
A propos du collectif
Liens

Les associations éducatives complémentaires de l'enseignement public en danger de mort

Les Associations Educatives Complémentaires de l’Enseignement Public, agréées par le Ministère de l’Education nationale, œuvrent, sur tous les territoires, au plus près des citoyens, aux côtés des enseignants, des parents, des élus, dans le champ scolaire et périscolaire, dans la logique du développement et du rayonnement de l’Ecole publique. Elles en défendent les valeurs et visent à promouvoir le service public d’éducation dont elles sont des partenaires importants.

Leurs activités : accompagnement scolaire, formation des délégués d’élèves, éducation à la citoyenneté, ateliers de pratiques artistiques, activités sportives, encadrement de jeunes, classes de découvertes et voyages scolaires éducatifs, initiation à l’environnement et développement durable, centres de loisirs et de vacances d’enfants et d’adolescents, établissements spécialisés, sanitaires et sociaux, accompagnement et accueil de personnes handicapées, etc, bénéficient à des millions de jeunes et s’inscrivent dans les apprentissages éducatifs et scolaires nécessaires à chacun d’entre eux.

L’Avenir des Associations Educatives Complémentaires de l’Enseignement Public, et donc de leurs activités, est aujourd’hui gravement mis en péril par des décisions arbitraires et brutales du Ministre de l’Education nationale, alors même que la définition des Conventions Pluriannuelles sur Objectifs visait, à l’inverse, à apporter de la sécurité à leur financement.

En effet, en date du 6 octobre dernier, le Ministre de l’Education nationale a décidé unilatéralement, sans le moindre délai de prévenance, sans concertation préalable, de supprimer 25 % du financement des actions conventionnées par le Ministère au titre de l’exercice civil …2008, soit avec effet rétroactif.

Voir la suite ici

Ecole primaire : l'évaluation de la discorde

Je vous recopie ci-dessous l'article du Monde (disponible ici sur le site du journal) car je ne suis pas certain qu'il restera définitivement accessible sur le site et que cet article résume assez bien ce qui a été dit par les instituteurs vendredi dernier (le 23 janvier 2009) lors de la soirée des vœux.
A ceci prêt que :
  • Certains instituteurs nous ont dit avoir reçu le 6 janvier l'information comme quoi elles devaient avoir lieu courant de ce mois. Ce qui est vraiment n'importe quoi en terme d'organisation* quand on sait que les enseignants sont libres quant à l'ordre d'enseignement du programme de l'année scolaire.
  • Certains élèves avaient appris par cœur les réponses accessibles depuis Internet avant le début des épreuves et ce afin d'avoir le meilleur résultat possible et espérer ainsi ...rentrer dans les collèges les plus réputés de la ville de Grenoble.
Article du Monde du 19 janvier 2009
"Les enseignants sont à nouveau vent debout contre Xavier Darcos. L'objet de ce nouveau courroux ? Les nouveaux tests d'évaluation nationale pour les élèves de CM2. Le ministère de l'éducation nationale lance en effet, pour la première fois cette semaine, une "évaluation-bilan" pour les élèves de la dernière classe du primaire.
"Ce qui est nouveau, c'est d'évaluer tous les élèves de CM2, au même moment, avec des tests identiques, dont les résultats feront l'objet d'un traitement statistique anonyme", a expliqué le 15 janvier Jean-Louis Nembrini, le directeur général de l'enseignement scolaire.
Ce test évalue dix compétences : "lire", "écrire", "vocabulaire", "grammaire", "orthographe" pour le français ; "nombres", "calculs", "géométrie", "grandeurs et mesures", "organisation et gestion de données" pour les mathématiques. Et chaque compétence est subdivisée en dix items (groupes de tâches et de questions à réaliser).
Trois des quatres organisations les plus représentatives (SNUipp-FSU, SE-UNSA, SGEN-CFDT) appellent les maîtres à "ne pas faire passer les exercices correspondant à des notions non étudiées depuis le début de l'année", à "ne rendre compte que des seuls résultats des évaluations aux élèves et aux parents de la classe concernée" et à "ne pas utiliser le logiciel ministériel de transmission et ne transmettre que les résultats anonymés des exercices effectivement passés".
"L'ÉVALUATION EST FONDÉE SUR LES NOUVEAUX PROGRAMMES DE 2008"
"Si l'on organise une évaluation en janvier, il faut qu'elle porte sur les compétences qui sont supposées avoir été acquises sur la période septembre-janvier, et non sur toute l'année scolaire comme c'est prévu", prévient dans La Lettre de l'éducation du Monde, André Ouzoulias, professeur à l'IUFM de Versailles. De plus, poursuit-il, "l'évaluation est fondée sur les nouveaux programmes du primaire de 2008. Mais elle sera passée par des élèves qui ont suivi toute leur scolarité avec les programmes de 2002, et qui n'auront connu les nouveaux que depuis septembre dernier. Cela pose un grave problème de continuité des apprentissages".
M. Ouzoulias pointe également le problème de la correction : "Le système retenu prévoit un codage binaire : avec certains items, pour obtenir un point, l'élève doit réussir toutes les tâches. S'il échoue ne serait-ce qu'à une seule, il n'obtient aucun point. Cela signifie que ne réussiront ces évaluations que les élèves qui sont au "top niveau" ! Les autres seront considérés en échec. Si l'on voulait gonfler artificiellement le pourcentage d'élèves en échec, on ne s'y prendrait pas autrement".
Selon le blog Quelle école pour demain ?, qui a analysé en profondeur plusieurs items, "ces évaluations semblent conçues pour mettre en difficulté les meilleurs élèves, et refuser toute chance de réussite aux élèves moyens. Elles enfonceront pour de mauvaises raisons les élèves en difficulté." Or, poursuit le blog, "il nous sera difficile d'expliquer aux familles les résultats catastrophiques obtenus, cela dans un contexte de dénigrement constant de l'école. Nous n'avons aucune certitude quant à la confidentialité des résultats. Nous ne pouvons que nous inquiéter d'une possible mise en concurrence des écoles sur de telles bases, qui n'auraient que des effets néfastes : les écoles les mieux cotées seront celles qui sélectionneront le mieux leurs élèves, pas celles qui les feront progresser le plus."
Au ministère de l'éducation nationale, Jean-Louis Nembrini souhaite calmer les esprits. "Nous avons fixé le seuil de référence correspondant à l'acquisition du socle commun à 50 % de réussite, c'est-à-dire la moitié des items". Quant aux résultats, ils ne seront communiqués qu'aux familles, aux enseignants et au directeur d'école. "Les résultats de l'école, globaux et anonymes seront connus de tous les pilotes de la politique éducative : inspecteur de l'éducation nationale, inspecteur d'académie, recteurs, moi-même", précise le directeur général.

Philippe Jacqué

*Pour ce qui est de l'organisation des évaluations, celle-ci n'est pas mal non plus.
Cette vidéo (voir ici) montre en effet une institutrice expliquant que les exercices des évaluations du CE2 de l'année 2006-2007 ont été réutilisés pour la plupart comme exercice d'évaluation du .... CM2 de 2007-2008.
Le contenu de ces évaluations sont disponibles sur le site de l'académie de Versailles ici pour le CE2 et pour le CM2.
J'ai eu confirmation de plusieurs instituteurs qui avaient d'ailleurs alerté l'inspecteur d'académie de Grenoble à l'époque à ce sujet... et qui attendent toujours ses réponses.

Laurent

Création d'un collectif à Sassenage

Vendredi 23 janvier, un collectif de parents d'élèves a été créé à Sassenage regroupant 4 groupes scolaires lors d'une soirée débat réunissant une centaine de personnes dont 60/70 parents.
Si vous souhaitez entrer en contact avec eux, n'hésitez pas à nous écrire nous transmettrons les messages en attendant de connaitre leur l'adresse électronique que nous ne manquerons pas de vous communiquer dès que nous aurons l'information.

Laurent

Rassemblement National de soutien à Jean-Yves Le Gall

Le CIRBE nous communique l'information suivante :

Rassemblement National de soutien à Jean-Yves Le Gall , à Grenoble, ce jeudi
29 janvier, à 13h devant l'Inspection Académique de l'Isère, rue Joseph
Chanrion, tout près de la Préfecture où se termine la manifestation.

Jean-Yves Le Gall, directeur de l'école élémentaire de Notre Dame de Vaulx (4 classes) en Isère, a toujours dit non au fichage des enfants. Il fait partie des 171 directeurs qui ont signé un engagement à ne pas renseigner Base Elèves. C'est la première fois en France qu'une CAPD, Commission Administrative Paritaire Départementale, examinera, le 3 février 2009, le
retrait d'emploi de direction d'un enseignant assumant sa démarche jusqu'au bout. Ce retrait d'emploi de direction est envisagé par l'Inspectrice d'Académie de l'Isère, qui prendra sa décision après avoir consulté la CAPD.

Nous devons montrer, notamment en soutenant massivement Jean-Yves Le Gall, que l'opposition à Base Elèves persiste, le fichage n'ayant avancé que sous les menaces, tronquant le débat. Un principe de précaution s'impose : ce fichier n'est pas indispensable, le Ministère doit le supprimer.

Nous appelons tous ceux qui le peuvent à profiter de la grève interprofessionnelle du jeudi 29 janvier 2009 pour participer à ce rassemblement de soutien à Jean-Yves Le Gall et à ses 170 collègues.

samedi 24 janvier 2009

Voeu

Ce message fait parti de la série des vœux rédigés lors de la veillée des école du 23 janvier 2009. D'autres suivront.

J'ai une dette

20 ans. Pendant 20 ans j'ai eu le privilège de suivre des cours dispensés gratuitement dans notre école publique.
Cette gratuité est notre richesse; cette gratuité a un coût.
C'est le prix à payer pour notre devise :
  • Liberté parce que l'école est le lieu où se forment les esprits libres;
  • Egalité parce que l'école est ouverte à tous;
  • Fraternité parce que l'école est le lieu où l'on découvre l'autre, où l'on apprend à vivre et à travailler ensemble
Ne laissons pas les chantres de la seule logique comptable brader les principes fondamentaux de notre République.
Agissons pour que nos enfants puissent hériter à leur tour de cette dette, y contribuer et la transmettre.

Laurent

lundi 19 janvier 2009

Brève de manifestation

Entendu samedi après midi lors de la manifestation du 17 janvier à Grenoble, place Victor Hugo de la part d'une personne qui croisait le défilé :

"Allez travailler bande de cons !"

Si la personne qui a prononcé ces mots dignes d'un ... chef d'état, venait par hasard à lire ce message, je tiens à lui rappeler que :
  1. A de très rares exceptions près, les instituteurs n'ont jamais donné de cours le samedi après-midi;
  2. Même si ils le souhaitaient, ils ne pourraient légalement pas du fait de l'article 2 du décret n°2008-463 (voir ici pour plus de détails);
  3. En fait, les instituteurs présents ce jour là travaillaient (en heures supplémentaires non déclarées) à un meilleur avenir pour nos enfants.
PS : A toutes les Karine qui choisissent d'enseigner dans les Zones d'Education Prioritaire (ZEP) par sens du service public, à toutes les Martine qui passent ses soirées qui à s'occuper des enfants des parents de sans papier qui à informer les parents sur les réformes en cours trouvent ici l'expression sincère de mon respect le plus profond de citoyen : ça ne retranchera sans doute rien à la colère ressentie par de tels propos... mais si ça met un peu de baume, c'est toujours cela de pris.

Laurent

Grenoble le 17 janvier 2009





Participez à la soirée des écoles du quartier!



Vendredi 23 janvier, à partir de 19h, les parents du quartier Chorier-Berriat sont invités à la soirée pour l'école publique, qui se tiendra à l'école maternelle Berriat (à coté de l'arrêt de tram St Bruno). Un départ sera organisé dans chaque école.

Un débat et des animations seront proposés.

Apportez un morceau de tissu pour inscrire votre voeu pour l'école publique, votre pique nique voire une spécialité culinaire à partager.

Les voeux seront utilisés pour réaliser une grande fresque.

Organisation de la soirée :
  • A partir de 16h30 et jusqu’à 17h30 :
* Réception des vœux des utilisateurs de l’école publique sur chaque école.
* Début de confection des banderoles.

  • A partir de 19h et jusqu’à 22h : (à l’école maternelle Berriat)
* Collecte des banderoles des différentes écoles (fin de montage en vue de l’accrochage)
* Temps convivial d’échanges autour du devenir de l’école et des actions à venir.

Remarques :
* Pour un bon déroulement de la soirée (discussions) et pour des raisons de sécurité, l’école Berriat ne peut pas accueillir des animations à destination des enfants. (problèmes de débordement et de décharge de responsabilité)
* Si vous apportez votre casse-croûte, n’oubliez pas que l’alcool est interdit dans les écoles.
* Cette soirée qui s’inscrit dans une succession d’actions contre le démantèlement de l’école publique, doit rester un temps de réflexion préparant la suite des évènements.

jeudi 15 janvier 2009

Ordre du jour de la prochaine réunion : les rythmes scolaires

La prochaine réunion du collectif devrait se tenir le 24 février prochain.
A l'ordre du jour, les rythmes scolaires et l'organisation de la semaine. Dossier urgent s'il en est.
En effet, alors que les élus grenoblois en charge de l'éducation convoquent enseignants puis parents délégués pour présenter leur projet (voir ici pour plus de détails), les enseignants nous font part de la fatigue des enfants due au rythme actuel imposé par la mairie à presque toutes les écoles de la ville (voir ) et surtout par la décision on (pour rester poli mais conserver la rime) prise par le ministre de l'éducation nationale de supprimer l'école le samedi matin.
Résultat des courses : de nombreux enseignants nous disent qu'ils sont très en retard dans les programmes. Il faut savoir en effet que sur toute la durée de la scolarité en école primaire, c'est 6 mois de cours qui ont disparu (72 heures par an* 8 ans / 26 heures par semaine = 22 semaines).
Et tout cela pourquoi ? Pour supprimer des postes.
En effet, si les enseignants doivent effectuer ces heures d'atelier personnalisé c'est pour soit disant remplacer les RASED voués à disparaître (voir ici).
Au prétexte hypocrite de permettre aux familles de partir en week-end (alors que paradoxalement dans le même temps le gouvernement souhaite légaliser le travail le dimanche), les postes d'enseignants qui se voyaient le moins aux yeux des parents ont été supprimés, les enseignants spécialisés étant "sédentarisés" à la place d'enseignants partis à la retraire et non remplacés. Le jeu des chaises musicale en quelque sorte appliqué à l'école... sauf qu'en face de ceux qui occupent ces chaises, il y a nos enfants. Et là on ne joue plus.

Laurent

Voeux, etc.

C'est la saison des voeux. Nicolas Sarkozy a présenté les siens aux enseignants. Je vous invite à lire l'excellente réflexion qu'a faite Claude Lelièvre sur le site de Mediapart à cette occasion (voir ici) sur les engagements du président de la république en matière d'éducation. Comme disait l'autre (président, Jacques Chirac), "les promesses n'engagent que ceux qui les croient".
Ceci étant vous êtes tous conviez à faire les vôtres pour sauver l'école.
Le collectif de parents et les enseignants du quartier Chorier-Berriat ont en effet décidé de participer aux veillées des écoles qui auront lieu le vendredi 23 janvier.
La soirée du quartier se déroulera à la maternelle Berriat et regroupera toutes les écoles du secteur.
L'idée c'est que chaque parent fasse un vœu pour sauver l'école sur un morceau de tissu, que ce vœu soit inscrit sur une fresque. Des bougies seront également allumées. L'école devrait briller de mille feux !

Laurent avec l'aide de Fabienne et Valérie.

mercredi 14 janvier 2009

Nos actions

Veillée des écoles du 23 janvier 2009
  • Notre invitation :
  • Les voeux : ici
Participation à la grève du 17 janvier 2009
  • Notre appel à manifester : ici
  • Les photos de la manifestation : ici
  • Une brève de manifestation :
Distribution de tracts sur le marché de l'Estacade la 20 décembre 2008
  • Les tract : ici

Appel à la grève du 17 janvier

Les rythmes scolaires (3)

Vous trouverez ci-dessous le compte rendu qu'a fait Carole André -parent délégué de l'école Anthoard- d'un entretien qu'elle a eu avec un responsable de la mairie de Grenoble concernant les rythmes scolaires.
A noter que ce compte rendu permet de comprendre le contexte de travail de la ville en ce moment sur les questions d'éducation, en particulier la nature des relations entre la Ville et l'Education nationale. Il ne constitue pas un document de politique générale de la Ville, seul un élu peut engager la Ville.

Entrevue le lundi 22/12/08 d’1h30 avec P. BROCHET (sympathique, accessible, discours franc), Chargé de mission Projet Educatif Grenoblois auprès de la Mairie de Grenoble

Constat fait par les professeurs de sciences de l’éducation tels que P. Mérieux et les études sur les bio rythmes : Le nouveau rythme de 4 jours d’école par semaine ne convient pas à tous les enfants notamment ceux qui ont besoin de temps et de répétitions pour assimiler les notions.

Souhait de la Ville
: Faire revenir l’ensemble des écoles de Grenoble (80 établissements) à 9 demi journées avec le mercredi matin comme cela s’est fait à Toulouse, Rennes, Metz, etc.
Priorité pour la ville : le rythme des enfants mais elle a conscience que cela peut avoir un impact sur le rythme familial et souhaite donc prendre en charge autant que faire se peut les problèmes de « récupération » et de « garde » des enfants.

Comment faire cela ?
Soit c’est un projet porté par l’Inspection Académique (IA) qui l’inscrit dans son règlement académique. (ce qui fut le cas dans les académies citées ci dessus.)
Soit ce sont les Conseils d’école de chaque école qui en font la demande. Cette demande est étudiée par le CDEN (Conseil départemental de l'Education Nationale) qui se réunit au printemps.

Qu’en est-il à Grenoble ?
L’IA n’est pas opposée à ce changement mais cela pose des problèmes d’organisation en ce qui concerne les remplacements des enseignants et les regroupements pédagogiques car le découpage des circonscriptions entre la ville et l’Education Nationale n’est pas le même.

Dans l’idéal, il faudrait que l’ensemble des écoles de Grenoble et de l’agglomération opte pour ce rythme de 4 jours et demi mais l’IA ne veut pas l’imposer aux enseignants (trop de réformes affectent le premier degré !) et la Ville ne serait pas en mesure d’organiser correctement l’accueil des enfants dans l’ensemble des écoles de Grenoble (le recrutement d’un grand nombre d’animateurs pour gérer les activités sportives, culturelles, artistiques., la mise en place de centre de loisirs, etc..)

Donc concrètement, la ville espère que pour la rentrée 2009, 20% des écoles de Grenoble (soit le nombre d’écoles qui fonctionnaient avec le mercredi matin jusqu’à l’année dernière !) opteront pour la semaine de 4 jours et demi. La Ville aimerait bien que ce nouveau rythme soit adopté par les écoles situées en ZEP afin d’aider davantage les élèves en difficulté.

Procédure mise en place par la Ville pour informer, sensibiliser les enseignants et les parents d’élèves :
La Ville rencontre très régulièrement l’IA pour coordonner leurs actions et obtenir la constitution d’un CDEN spécifique sur les rythmes scolaires qui se tienne fin mai afin de permettre aux écoles de faire leur choix pour l’an prochain. (Ce changement de rythme était possible dès la rentrée 2008 mais il fallait que les écoles en fassent la demande avant le dernier CDEN qui s’est tenu en avril 2008 !)
En ce qui concerne les enseignants, ils vont être conviés à une réunion d’information en janvier 2009 (3 dates possibles afin de permettre à tous les enseignants de venir)
Même chose pour les parents délégués. « La notre » (écoles des secteurs 1 et 2) devrait avoir lieu le mercredi 25 février 2009 à la maison des associations rue Berthe de Boissieux.

A l’issue de ces réunions, parents délégués et enseignants échangent sur ce qu’ils souhaiteraient pour leur école pour la rentrée 2009, le votent en Conseil d’école, sollicitent la Ville pour la prise en charge des enfants sur le temps « libéré » (l’organisation des activités périscolaires, la restauration, etc.). Ce projet est présenté au CDEN.
(La ville envisagerait de laisser chaque école décider de son rythme, plage méridienne plus longue ou bien au contraire terminer l’enseignement plus tôt (15h30) ou bien commencer l’école plus tard, bref tous les scénarios sont possibles et la ville prendrait en charge le temps libéré.)

vendredi 9 janvier 2009

Réunion du collectif le 13 janvier

Le collectif "sauvons l'école publique Chorier Berriat" se réunira Mardi 13 janvier à 20 h salle boston (4, rue de boston) en vue de préparer la manifestation de samedi 17 janvier.
PS : Voir le plan ci-dessous pour voir où se situe la salle de réunion.


Agrandir le plan

mardi 6 janvier 2009

Lettre ouverte de Philippe Meirieu à Xavier Darcos, Ministre de l’Education nationale

Je reprends ici les principaux extraits de la lettre ouverte que Philippe Meirieu a adressé à Xavier Darcos concernant la politique mise en place par son ministère de l'Education nationale. Mais je vous invite bien évidemment à lire la lettre complète ici.
"Cette politique est dangereuse, parce qu’elle sacrifie l’avenir de notre pays à des équilibres financiers à court terme."
"Elle est dangereuse aussi, parce qu’elle ne calcule jamais les coûts sociaux, à moyen et long termes, de ses choix."
"Votre politique est dangereuse parce qu’en externalisant le traitement des difficultés d’apprentissage vers une multitude de structures de soutien ou en les traitant de manière technocratique à l’aide de prothèses pharmaceutiques et paramédicales, elle vide inexorablement la classe de sa substance."
"Au fond, Monsieur le Ministre, votre politique décourage les enseignants parce qu’elle met à mal leur identité de « professeurs »."
"Mais je sais que tout cela compte assez peu aujourd’hui au regard de votre « abandon » de la réforme du lycée, particulièrement médiatisé en raison des risques politiques toujours très élevés dès lors que les lycéens descendent dans la rue."
"Mais, en réalité, plus encore que d' « États généraux du lycée », c'est de véritables « États généraux de l'Éducation » dont nous avons besoin."
"Pourtant, nous tenons l’un et l’autre à sauvegarder l’héritage républicain de l’Éducation nationale. Et nous savons que, pour le sauvegarder, il faut le transformer. Mais pas le démanteler !"


Solidarité avec les directeurs/trices résistant à Base élèves

Le Collectif Isérois pour le Retrait de Base Élèves (CIRBE dont le blog est ici) nous informe que :

Ce mercredi 7 janvier, plusieurs directeurs et directrices résistant à Base élèves sont convoqués à l'inspection académique de l'Isère. Ils et elles risquent d'importantes sanctions en s'opposant au fichage nominatif et centralisé de leurs élèves.

A cette occasion, une conférence aura lieu pour la presse au café la Table Ronde à 16 heures, réunissant diverses organisations (la LDH, le SAF, les syndicats Snuipp, PAS, Sud, CNT, et bien entendu le CIRBE).
Suite à cette conférence, nous nous rendrons à l'inspection académique (1, rue Joseph Chanrion), où ceux et celles qui le désirent sont invités à nous rejoindre pour exprimer ensemble notre soutien aux directeurs et directrices convoqués.

Rendez-vous à 17 h demain 7 janvier devant l'inspection académique, rue Joseph Chanrion.

dimanche 4 janvier 2009

Pétition contre l'expulsion du Jardin de ville

Des parents d'élèves des écoles du Jardin de ville ont formé un collectif pour protester contre l'expulsion d'une famille kosovar le 24 novembre dernier.
Une pétition peut être signée ici. N'hésitez pas à faire circuler.

Les faits :

Lundi 24 Novembre aux alentours de 15h30, les parents de la famille Kurtishi sont venus chercher, accompagnés de la police, leurs enfants scolarisés aux écoles primaire et maternelle du Jardin de ville.

Jashko (CE2), Ricardo et Muhamed (Maternelle) sont ainsi arrachés à leurs écoles, sans même avoir le temps de comprendre ce qui leur arrivait...

Sitôt les enfants récupérés, la famille est envoyée au centre de rétention de St Exupery, le lundi soir.

Jointe le mardi matin par téléphone, vers 9h00, la famille à exprimé son souhait de ne pas partir.

Elle sera néanmoins renvoyée en Allemagne, avant même que la CIMADE ne puisse la rencontrer.

samedi 3 janvier 2009

Jardin d'éveil : le grand mensonge

C'est le titre d'une note publiée ici sur le blog du collectif "Ecole en danger" de Villefranche et environ et qui reprend le contenu de l'interview de Nadine Morano accordée à RTL dans le cadre de l'émission "Le Grand Jury - RTL - Le Figaro" et dont nous vous parlions dans un précédent message (voir ici).
Cette note soulève des interrogations relatives à la mise en place de ce dispositif.
En effet, nous pouvons nous étonner de la mise en place d'un nouveau service public consacré à l'accueil des jeunes enfants alors qu'il existe déjà des lieux d'accueil pour les jeunes enfants, à savoir les crêches et dont le nombre est nettement insuffisant pour répondre à toutes les demandes (cf. ce rapport qui tend à démontrer qu'à Grenoble plus de 34% des demandes sont rejetées).
L'objectif du gouvernement est simple, il s'agit en fait de faire des économies de personnel par rapport aux crêches. Comment me direz vous ? Tout simplement en permettant d'accueillir dans les Jardins d'éveil plus d'enfants avec moins de personnel. Autrement appeler "Assouplissement des normes d'encadrement" dans le rapport du Sénat relatif à l'accueil des jeunes enfants (voir ici). Il s'agit en fait de permettre de faire encadrer non plus 5 mais 15 enfants par adulte : le principe de l'agriculture productiviste appliquée aux enfants donc.
Mais le rapport va plus loin. En effet, construire de nouveaux centres d'accueil et payer les charges qui vont avec coûte cher à la communauté. Qu'à cela ne tienne. Toujours d'après le même rapport du Sénat "Les jardins d'éveil devront être en priorité adossés aux écoles maternelles".
Pourquoi alors ne pas ouvrir directement des classes de maternelle pour les touts-petits et commencer au plutôt le processus d'apprentissage ainsi que le préconise le commissaire européen chargé de l'Education (voir ici) ?
Tout simplement parce que selon le ministre de l'éducation, dans les petites sections des écoles maternelles, les instituteurs ne font guère plus que changer les couches et surveiller la sieste des enfants et qu'il n'est pas logique financièrement de payer un bac+5 pour faire cela (voir ici ses déclarations). Va donc pour "Le recrutement de personnels issus de la filière sanitaire et social qui [est] envisagé, d'autant que ces formations souffrent d'un manque de débouchés" ... et sont surtout bien moins rémunérés que les instituteurs.
Aussi pour démontrer par l'absurde que l'école maternelle ne sert pas à grand chose contrairement à ce qu'affirme Philippe Meirieu (voir ici), le programme destiné a l'école maternelle est passé de plusieurs dizaines de pages à 4 pages à la rentrée 2008.
Autre élément qui joue en faveur des Jardins d'éveil vis à vis de la scolarisation des jeunes enfants aux yeux de nos chers dirigeants : c'est son mode de financement. Le gouvernement est en effet "en train de travailler sur un dispositif de financement croisé par la Caf (caisse d’allocations familiales), les communes et les communautés de communes, mais aussi les parents en fonction de leurs revenus" voire d'"associer les entreprises pour qu’elles financent, comme elles le font pour les crèches d’entreprise, des places de berceau" toujours selon la secrétaire d’Etat chargée de la Famille.
Ceux sont donc les régions les plus riches qui paieront donc le moins et les parents les plus défavorisés qui seront le plus pénalisés financièrement.
Peut on alors parler de nouveau service public d'accueil des jeunes enfants ainsi que le prétend le titre du rapport du Sénat ? Certainement pas, au mieux d'une crêche au rabais.

Laurent

vendredi 2 janvier 2009

Expérimentation des jardins d'éveil : le serpent de mer mayennais

Dans le cadre de l'expérimentation des jardins d'éveil -structures d'accueil qui seront censées accueillir les enfants de 2 à 3 ans- la mise en place dans le département de la Mayenne a subi un nouveau rebondissement.
Lors de l'entretien que Nadine Morano, ministre du Travail, des Relations sociales, de la Famille et de la Solidarité, a accordée au Grand Jury-RTL-Le Figaro du 22 décembre dernier (et dont vous pourrez écouté ici la seconde partie), celle-ci a en effet confirmé sa mise en oeuvre prochaine dans les départements du Rhône et... de la Mayenne ainsi qu'elle l'avait déjà annoncé dans l'article du Parisien daté du 9 novembre 2008 (article complet ici).
Dans un premier temps Jean Arthuis, sénateur centriste et président du conseil général de La Mayenne, a accueilli « très positivement » cette annonce ainsi qu'il est écrit dans cet article de Ouest France daté du 10 novembre (voir ici).
Une semaine plus tard, le 17 novembre donc, le même affirmait le contraire dans le même journal (voir ici) au motif "qu'il n'y a pas de problèmes d'accueil de tout-petits dans le département". Allez comprendre...
Il semblerait que La Mayenne soit habituée à ce genre d'exercice en la matière: un pas en avant, deux pas en arrière. Pour s'en convaincre lire cet article ici du blog Sauvons l'école publique publié le 13 novembre... et qui est donc redevenu d'actualité à la faveur de l'entretien de Nadine Morano. Vous me suivez ?

Laurent

jeudi 1 janvier 2009

Maternelle: la leçon slovaque

C'est le titre d'une note du blog de Libération consacré à l'éducation que l'on peut lire ici.
On y apprend notamment que Jan Figel, commissaire européen chargé de l'Education a déclaré lors d'une interview donnée à l'agence AEF qu'"il n'est jamais trop tôt pour commencer le processus d'apprentissage. L'enseignement pré-scolaire a un impact fort sur le parcours d'éducation. Il a notamment beaucoup d'influence sur le comportement d'apprentissage des enfants de familles migrantes et de milieux sociaux défavorisés. On constate que le "taux de retour sur investissement" est le plus fort. Il permet d'améliorer l'égalité et l'efficacité de la formation. Pourtant dans de nombreux pays, l'éducation pré-scolaire est sous la tutelle du ministère en charge du social: il faut savoir si on la considère comme une période de garderie ou comme une opportunité d'apprentissage. C'est une question dont il faut débattre au niveau européen".
Voici qui contredit ouvertement le rapport du Sénat rédigé par Mme Monique Papon, Sénateur de Loire Atlantique et Pierre Martin, sénateur de la Somme dont vous pourrez lire le contenu ici et qui sert de prétexte à la mise en place des Jardins d'Eveil au détriment de la scolarité des tous petits. Voir ici pour plus d'informations.