lundi 15 décembre 2008

Comment s’opposer à ces réformes ?

Cet article fait parti du résumé de la réunion du 9 décembre 2008 rédigé par S. Berger.
Note : Petite piqûre de rappel pour la réunion du 17 décembre (plus d'info ici).

La méthode de la réforme


On le voit, c’est à tous les niveaux que l’éducation nationale est déconstruite, pierre par pierre. Comme dans d’autres domaines, le gouvernement mène cette politique de manière insidieuse : il propose une réforme, met en place une expérimentation, locale, partielle, pour certaines catégories d’usagers ou de travailleurs. Puis elle regarde quelle est la réaction et, en fonction, généralise ou recule (voir ici pour la réforme des lycées ajournée d'une année) pour le faire de nouveau ailleurs, ou quelques temps plus tard. Les attaques sur la maternelle sont menées de cette façon. Le Rhône et la Mayenne ont été choisis pour accueillir les premières structures d’accueil destinées à remplacer la maternelle (voir ici). Il est à noter que le conseil général de Mayenne, bien que dirigé par l’UMP, a refusé car cette décentralisation est très lourde à supporter pour les collectivités.
La stratégie du gouvernement adoptée sur base-élèves est également caractéristique : lorsqu’une réaction violente fait suite à une mesure inacceptable, le gouvernement tente d’aseptiser en modifiant quelques éléments les plus choquants, pour apaiser le mouvement et pouvoir ainsi continuer la mise en place. Le mensonge est largement utilisé.

Quelle méthode pour la mobilisation ?

Plusieurs parents et enseignants font le constat que les grèves d’enseignants ne suffisent pas à arrêter la mise en place de ces réformes. Tous les acteurs concernés (maternelle, élémentaire, Rased, collectifs contre base-élèves, universitaires, étudiants en IUFM…) multiplient les appels à la mobilisation et à l’union pour s’opposer à cette logique.
La seule manière d’arrêter cela est de faire du bruit, en se mobilisant, en écrivant, en faisant pression sur les collectivités. En Italie, à l’initiative des parents d’élèves, 2,5 millions de personnes dans la rue ont pu mettre un coup d’arrêt à des orientations similaires.
Philippe Meirieu, Professeur des universités en Sciences de l'éducation, affirme qu’il faut s’appuyer sur les médias pour que la mobilisation ait un impact.

Il faut surmonter les différences de point de vue entre les enseignants et les parents d’élèves. Par exemple, il faut comprendre que la mobilisation des parents ne se fera pas sur la défense du droit de grève des enseignants. Les parents ne sont peut-être pas suffisamment informés des raisons des grèves des enseignants.
Il ne faut pas être les uns contre les autres. C’est important de se réunir, comme ce soir. Cela permet d’échanger des informations sur un sujet qui intéresse tout le monde, puis de les rediffuser. Il faut mâcher le travail des parents, qui ont d’autres soucis en tête.

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